Les plans de "Song Saigon" sont sortis en 2003 des planches des architectes français Joubert, Nivelt et Goefers. La construction a commencé peu après, à Saigon.
Le bateau a été livré à son propriétaire en avril 2008, date depuis laquelle il vit à bord. Il a navigué autour de Saigon puis jusqu'à Phuket. Le propriétaire et son épouse doivent débarquer pour des raisons qui sont les leurs, et nous prenons le relais de Phuket à Port Ghalib (Egypte).
Technique et confort :
Les "systèmes" du bateau (électricité et génératrices -attelées aux moteurs ou générateurs indépendants- gestion de l'eau et du dessalinisateur, gestion des milliers de litres de fuel, pompes de transferts etc.) sont suffisamment complexes pour nous avoir demandé une petite semaine de pratique pour tout intégrer. Le système électrique est particulièrement élaboré, les génératrices produisant du 380 V en triphasé devant être transformé en 220 V, 24 V ou 12 V soit en direct soit par des transformateurs et convertisseurs, le tout avec une rafale de "breakers", commutateurs, cadrants etc.
A bord, tout le confort d'une maison de luxe : deux lave vaisselle (un dans la cuisine, un sur le "flybridge"), machine à laver le linge avec sécheuse, dessalinisateur produisant jusqu'à 170 L/heure, tous les robots de cuisine possibles et imaginables, de la centrifugeuse pour les jus à la yaourtière en passant par le "rice cooker" et l'autocuiseur-vapeur pour les légumes, le four à chaleur tournante et tout un tas d'autres options, micro-onde, toaster, 5 réfrigérateurs, 2 congélateurs (qui descendent à -24°C !!), machine à glaçons, et j'en passe. De quoi nous permettre de préparer de bons gueuletons, c'est tout ce que nous aurons à faire...
Côté divertissements, télé écran plasma "d'un fort beau gabarit" dans le salon, lecteur DVD bien sur, et système de son absolument grandiose, avec tenez vous bien : 23 126 titres stockés sur un disque dur dédié... (Morgane, tu es battue :-) haut parleurs Bose sur le flybridge, dans le salon, le carré et les cabines. Toutes ces zones sont indépendantes, ce qui fait que si la musique jouant sur le "flybridge" ne plaît pas à quelqu'un, il peut toujours écouter la musique qui lui plaît dans une autre partie du bateau...
Le bateau est gris clair, superstructures blanches, il ne lui manque que deux bandes rouges en diagonale de chaque côté pour ressembler à un bateau des gardes côtes américains ou canadiens... Sur le parcours que nous suivrons, cela pourrait être utile... mais nous ne le ferons pas.
Une annexe Zodiac avec moteur de 45 cv, une autre plus petite avec moteur de 4 cv, le tout mis à l'eau par une grue hydraulique. Deux kayaks de mer pour les balades au mouillage.
Et le matériel de pêche au gros, 3 cannes balaises avec moulinets énôôôrmes, 2 cannes plus petites avec des moulinets plus raisonnables, et tout l'attirail de leurres nécessaire, des poulpes aux Rapalas en passant par l'assortiment de cuillères et tout et tout (bon, le problème, c'est qu'à moins que nous rencontrions un banc de poissons montés course avec jantes larges et bande bleue type R8 Gordini, à 8-9 noeuds, à mon avis on ne va pas pêcher grand chose...).
Navigation :
Toute l'électronique de pointe, et qui marche! Deux GPS fixes (Furuno avec lecteur de cartes), un GPS portable plus un autre caché dans un coffre fort jouant le rôle d'une cage de Faraday au cas où la foudre tomberait sur le bateau (...), un pilote automatique hydraulique (ComNav, top niveau!) deux VHF fixes et 3 portables, deux radars, un longue et un courte portée, un ordinateur de navigation avec programme MaxSea en "backup" des GPS (en plus de celui que j'ai sur mon ordi personnel), jumelles de jour mais aussi à vision nocturne, et bien sur la centrale de navigation B&G, les connaisseurs apprécieront...
Bref, il est loin le temps où nous naviguions en calculant la vitesse en jetant une pelure de banane à l'étrave et en mesurant le temps passé entre l'étrave et l'arrière, le temps où on comptait l'eau au demi verre, le temps où on naviguait à la lampe à pétrole, le temps où on était obligé de tenir une estime toutes les heures, et où on mangeait des patates au lard et à l'oignon pour se caller l'estomac, privés de frais pour cause de "no fridge..."
Le retour sur nos voiliers plus basiques sera peut-être difficile? D'un autre côté, un bateau simple est un bateau sur lequel "on ne se prend pas la tête"... |
